Pour répondre aux problèmes de santé liés au gluten, les produits sans gluten se multiplient dans les magasins. Le gluten se retrouve dans bon nombre d’aliments qui font partie, depuis des siècles, de notre alimentation quotidienne. Alors, en quoi est-il devenu néfaste ? Essayons d’y voir plus clair et de mieux comprendre la différence entre l’hypersensibilité au gluten et l’intolérance au gluten, également connue sous le nom de maladie cœliaque…
Le gluten, kézako ?
Le gluten (en latin, gluten signifie colle) est une protéine élastique et visqueuse, naturellement présente dans plusieurs céréales telles que le blé, le seigle, l’orge, le kamut, l’épeautre… Le gluten favorise la panification en emprisonnant le gaz carbonique de la fermentation lors de la cuisson. Il confère donc aux pains et autres produits de boulangerie leur élasticité et aspect aéré.
Si on le retrouve tout naturellement dans les produits céréaliers, le gluten est également utilisé comme additif dans la préparation de nombreux plats industriels, tels que sauces, viandes hachées, cubes de bouillon…
Intolérance au gluten ou maladie cœliaque
Les termes ’intolérance au gluten’ et ‘maladie cœliaque’ désignent la même affection. Néanmoins, l’intolérance est une dénomination inappropriée qui prête parfois à confusion. Il est donc préférable d’utiliser le terme de maladie cœliaque. Il s’agit d’une maladie auto-immune. L’ingestion de gluten provoque une production d’anticorps qui détruisent les replis (villosités) d’une partie de la muqueuse intestinale, destinés à augmenter la surface d’absorption du tube digestif. La personne souffre de douleurs abdominales, de diarrhées et d’une malabsorption de plusieurs nutriments, en particulier le fer et le calcium, entraînant anémie, ostéoporose, aphtes, douleurs articulaires, migraines ou encore, problèmes dermatologiques. La maladie cœliaque est diagnostiquée par la recherche d’anticorps antitransglutaminase dans le sang et confirmée par une biopsie du duodénum.
Hypersensibilité au gluten
Certaines personnes digèrent difficilement le gluten et peuvent présenter des symptômes proches de ceux de la maladie cœliaque (diarrhées chroniques, ballonnements, indigestion, fatigue chronique …). Cependant, le gluten n’altère pas la paroi intestinale de ces personnes et les tests sanguins aux anticorps antitransglutaminase restent négatifs. Pourtant, en supprimant ou réduisant le gluten de leur alimentation, ces personnes se sentent généralement beaucoup mieux. On parle dans ce cas d’hypersensibilité au gluten.
Prévalence
La maladie cœliaque touche environ 1% de la population. Elle peut se déclarer à tout âge. Les personnes hypersensibles au gluten représenteraient, elles, entre 5 et 10% de la population.
Traitement
En cas de maladie cœliaque, il faut suivre, à vie, un régime alimentaire strict sans gluten afin que la muqueuse intestinale puisse se régénérer et que les symptômes diminuent. Ce régime implique l’éviction complète et définitive du blé, du seigle et de l’orge, présents non seulement dans le pain, les pâtes, les pizzas, les biscuits et les pâtisseries mais aussi dans d’innombrables autres produits. La bière et le whisky contiennent également du gluten, de même que les exhausteurs de goûts, les épaississants et autres ingrédients rajoutés dans les plats préparés.
Le logo avec l’épi de blé barré vous garantit que le produit est régulièrement contrôlé et qu’il peut être consommé par les personnes touchées par la maladie cœliaque.